vendredi 28 octobre 2016

La huitième classe avec Jan Hare - le 26 octobre

Nous avons accueilli deux invités à la classe: Brad Baker, l'administrateur de l'éducation autochtone à Vancouver Nord, et Robert Smith, directeur à l'école Eastview à Vancouver Nord. Brad Baker nous a parlé du fait qu'il était le premier professeur autochtone dans sa région scolaire. Il était aussi le premier membre de sa famille depuis des générations qui n'est pas allé à une école résidentielle. Sa présentation était très positive quand même. En comparant son expérience à celui de son père, il nous a dit qu'il croyait que l'éducation pour les autochtones au Canada s'est déjà améliorée, et que nous devrions maintenant continuer à pousser aussi fort que possible afin de réaliser nos objectifs. Il nous a vraiment encouragé d'adopter tous les principes d'apprentissage des peuples autochtones dans nos salles de classe et dans nos écoles.

Robert Smith a parlé de ses efforts d'incorporer les principes d'apprentissage autochtone dans toutes les affaires de son école. Il nous a dit que des représentants de la nation squamish ont déjà visité Eastview à plusieurs reprises, et ces mêmes représentants l'ont aidé à rendre de plus en plus visible le fait que son école se situe sur les territoires squamish. Comme explication, il a constaté que maintenant de plus en plus d'aspects de la culture squamish sont présents à l'école Eastview avec l'approbation et l'encouragement de la nation squamish.

J'ai bien apprécié les présentations de ces deux hommes. Je comprends que ce n'est pas tout qui est positif dans ce dossier, mais c'était tout de même encouragent d'entendre qu'il y a déjà eu plusieurs succès importants. De plus, mon stage se passe à Vancouver Nord, et j'ai récemment pris contact avec Brad Baker et j'ai appris que j'aurai l'opportunité d'accueillir une invitée autochtone à l'école Ross Road en mars ou avril 2017.

vendredi 21 octobre 2016

La septième classe avec Jan Hare - le 19 octobre

L'un des objectifs principaux des études autochtones dans les écoles primaires en Colombie-Britannique est d'intégrer le sujet à travers toutes les disciplines. Dans cette classe, nous nous sommes divisés en petits groupes pour étudier un texte de maths incorporant les études autochtones. Dans ce texte, Tluuway Waadluxan Mathematical Adventures, il y avait plusieurs scénarios basés sur la culture autochtone, la technologie autochtone ou la géographie locale qui évoquaient en même temps des questions mathématiques. Mon groupe s'est concentré sur un scénario traitant de la construction et l'utilisation d'un canot. Nous avons remarqué que plusieurs questions concernant le volume et la surface du canot pourraient être posées. De plus, des questions sur la vitesse, la distance parcourue et le temps de voyage pourraient être incorporées dans une telle leçon.

J'ai beaucoup aimé le texte. Cependant, à mon avis c'est plutôt un texte qui servira comme inspiration aux professeurs au lieu d'un manuel pour les enfants, parce que la présentation de la majorité des leçons auront besoin d'être simplifiée pour les étudiants du primaire.

mardi 18 octobre 2016

Plan de leçon - le 19 octobre

Plan de leçon : Ce que nous avons appris des peuples autochtones (technologie)

« Ce que nous avons appris des peuples autochtones (technologie) » se trouve sur le site web du Ministère de l’éducation de l’Ontario. Il a été préparé pour les études sociales de la troisième année, et ce plan de leçon ainsi que tous les documents accompagnants sont disponibles en français et en anglais. L’objectif global est d’encourager les étudiants à se familiariser avec l’influence incroyable des Premières nations sur le Canada et l’identité canadienne. Une préoccupation particulière est accordée aux techniques de survie et aux technologies qui ont été partagées par les Premiers peuples avec les colons venus d’ailleurs. 

Les étudiants ont accès à au moins trois documents supplémentaires qu’ils peuvent utiliser afin de faire leurs recherches. Ces trois documents sont tous préparé par le gouvernement du Canada (Affaires autochtones et du Nord Canada), et ils fournissent l’étudiant avec plusieurs informations sur les technologies autochtones. Par exemple, par voie de ces trois documents, les étudiants peuvent se rendre compte des exploits technologiques des Premières nations dans les domaines de la médecine, le transport, l’agriculture, la cuisine et même le sport. En lisant ou en écoutant le document sonore Claire et son grand-père, ils reçoivent également de l’aide à faire des liens entre l’arrivée des colons européens et l’échange de technologies entre les peuples autochtones et européens.

Activités :

Plusieurs activités sont recommandées. Après que le professeur a introduit le sujet du plan de leçon aux étudiants, ils peuvent faire un remue-méninge de ce qu’ils savent déjà au sujet des technologies autochtones. Si leurs connaissances sont déjà avancées, ils peuvent ensuite se demander pourquoi un exemple particulier de technologie autochtone a été inventé en utilisant leurs connaissances antérieures ou en faisant des recherches. À la suite de ceci, les étudiants peuvent commencer à écouter et à lire les trois documents supplémentaires. Des activités sur le vocabulaire seront peut-être nécessaire afin d’avancer avec les informations fournies, mais en général ils devraient commencer à ajouter de nouvelles technologies autochtones aux listes qu’ils ont dressées avant d'avoir vu les documents d’accompagnement. Les élèves pourront faire ou des toiles ou des colonnes indiquant toutes les technologies autochtones qu’ils ont pu identifier dans les textes. Comme projet final, ils doivent tous créer des affiches listant tout ce qu’ils ont appris, et qui expliquent l’origine et l’utilité d’au moins un des morceaux de technologie. Il est fortement recommandé que les affiches soient installées dans un lieu local comme une bibliothèque, un centre commercial ou un lieu patrimoniale.

Réflexion sur le plan de leçon : les plus

Ce plan de leçon intègre avec succès plusieurs principes d’apprentissage des peuples autochtones. Surtout, il reconnait le rôle des savoirs autochtones en encourageant les étudiants à se familiariser avec les technologies autochtones. À la suite de ce plan de leçon, on pourrait espérer que l’enseignant et les étudiants se rendent conscient du fait que la médecine, le transport, l’agriculture, la cuisine et le sport canadien ont tous été fortement influencés par les technologies autochtones. Dans ce sens, ce plan de leçon encourage aussi les canadiens de n’importe quelle origine d’explorer leurs propres identités et de reconnaître qu’ils ont hérité certains éléments culturels des Premières nations. Cela ne supprime pas la distinction entre autochtone et allochtone, mais il sert à encourager la reconnaissance des façons par lesquelles la culture autochtone a joué un rôle important dans la capacité des allochtones de réussir dans ce pays. Les savoirs autochtones ont été intégraux à cette réussite, parce que les allochtones ont dû apprendre et incorporer des savoirs autochtones à leur culture afin de survivre ici. Tout cela fait maintenant partie de l’héritage et de l’identité des allochtones. Si le professeur le reconnait, le fait que les allochtones sont ici grâce à la technologie autochtone pourrait aussi engendrer une prise de conscience des conséquences des actions. Le professeur et les étudiants pourront se poser la question : pourquoi, après avoir été aidés pendant des siècles par les Autochtones et les savoirs autochtones, sont plusieurs allochtones toujours résistant à l’idée de reconnaître et d’aider les Autochtones ? 

Réflexion sur le plan de leçon : les moins

Quelques-uns des documents me semblent problématiques. En particulier, celui nommé Claire et son grand-père confond parfois le multiculturalisme avec la reconnaissance de la culture et l’identité autochtone. Par exemple, la professeure qui introduit un nouveau plan de leçon dans sa classe dans cette histoire ne sépare pas les Premiers peuples des peuples qui sont venues ici après 1500. Elle veut que chaque élève partage un élément de sa culture qui a contribué à l’identité canadienne, et les Autochtones, dans ce cas les Inuits, sont présentés comme un peuple parmi d’autres qui s’est installé au Canada. Les Inuits sont donc présentés comme l’un des Premiers peuples mais pas comme des Autochtones dans le vrai sens du terme. Ils ont contribué à la culture canadienne, mais ils ne sont pas donnés un statut distinct de celui des allochtones. Aussi, aucun élément de leur culture ou la culture des autres Autochtones est représenté comme sacré. Tout est disponible à tous les canadiens dans un pays multiculturel.  

Modification du plan de leçon :

Ce n’est pas facile d’éliminer Claire et son grand-père du plan de leçon. Ce texte est assez intégral et difficile à remplacer. L’enseignant pourrait choisir de le remplacer avec d’autres documents sonores ou écrits, mais il vaudrait mieux d’aborder la différence entre le multiculturalisme des immigrés et la reconnaissance d’un statut particulier de la culture autochtone. L’enseignant pourrait prendre le temps afin d’expliquer qu’après des siècles de répression, la culture autochtone du Canada doit recevoir un statut spécial dans la mosaïque culturelle canadienne. Elle doit être respectée et protégée pour des raisons historiques qui sont toujours très récentes.  

Citations :

Canada. Affaires Autochtones et de Nord Canada.Ça doit être autochtone! conversation sur les aliments autochtones. Retrieved from https://www.aadnc-aandc.gc.ca/DAM/DAM-INTER-HQ/STAGING/texte-text/ach_lr_ks_rrds_fd_1302786193164_fra.pdf

Canada. Affaires Autochtones et de Nord Canada.Claire et son grand-père. Retrieved from https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1303145519542/1303145749835#chp4

Canada. Affaires Autochtones et de Nord Canada.Savais-tu que..? Retrieved from https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1302807151028/1302807416851

First Nations Education Steering Committee.Les principes d'apprentissage des peuples autochtones. Retrieved from http://www.bctf.ca/uploadedFiles/Public/Francais/FirstPeopleLearningFrench.pdf

Ontario. Ministère de l'Éducation.Ce que nous avons appris des peuples autochtones (technologie). Retrieved from http://www.edu.gov.on.ca/fre/aboriginal/strategygr03soctechnologyfr.pdf


dimanche 16 octobre 2016

La Sixième classe avec Jan Hare - le 12 octobre

Deux vidéos ont été montrées. Le thème des deux était la terre comme source de savoirs. Larry Grant, un ancien musqueam, a partagé son point de vue sur les relations entre la terre, la culture et la langue de son peuple. Le nom Musqueam lui-même, il explique, est une référence à la terre où le peuple musqueam habite depuis des milliers d'années. Précisément, ce nom fait référence à l'herbe qui pousse dans ces territoires. De plus, il explique que le contenu et les histoires de la langue musqueam sont tous tirés de la nature entourant ce qu'on appelle aujourd'hui Vancouver. L'océan, les rivières, les montagnes, les ours, le saumon, et etc., composent la langue musqueam elle-même.  La culture du peuple Musqueam est elle-aussi empêtrée de ces éléments naturels. Il y a, par exemple, plusieurs histoires qui expliquent les origines de ces éléments communs des territoires musqueam, qui servent en même temps comme des leçons morales sur l'interaction des humains avec leur environnement.

La deuxième vidéo que nous avons vue était sur Cynthia Nichol, une professeure à U.B.C. qui intègre les savoirs autochtones dans l'enseignement des mathématiques dans les écoles de la Colombie-Britannique. Elle constate qu'il est possible d'utiliser les maths afin de nous aider à mieux comprendre la région dans laquelle nous habitons. Au lieu de penser aux maths comme imposition sur la nature, nous avons, selon elle, besoin de penser à ce que nous pouvons apprendre de la nature en employant et en améliorant les maths. Dans un sens, elle éclaircit que la nature rende service aux mathématiques et qu'elle devrait être respecter pour ce fait. Nichol a expliqué que les enfants peuvent apprendre beaucoup de concepts mathématiques en découvrant et en explorant les différentes configurations naturelles qui se trouvent partout dans l'environnement autour de nous. Un exemple était de découvrir s'il y a des rapports constants dans la taille des coquilles trouvées sur une plage.

A la fin de la classe, nous avons rempli un bref rapport sur les similitudes et les différences entre les deux vidéos.

mercredi 5 octobre 2016

La Cinquième classe avec Jan Hare - le 5 octobre

Cette semaine, la classe a eu lieu à la maison longue autochtone à U.B.C. Nous nous sommes installés autour de plusieurs tables, et Jan Hare a commencé la conférence en partageant avec nous quelques-uns des faits au sujet de la salle de conférence dans laquelle nous étions assis. La grande galerie Sty-Wet-Tan a été construite afin d'héberger une variété de fonctions impliquant les Premières nations et la reste de la communauté à U.B.C. Quatre magnifiques poteaux sculptés par des artistes différents servent comme supports architecturaux. Lyle Wilson, de la nation Haisla, a sculpté celui qui se trouve dans le coin sud-est. Sur le sien, il y a un castor et un aigle, les symboles de son clan à Kitamaat. Dans le coin sud-ouest, il y a un poteau avec un corbeau. Celui-ci a été créé par Susan Point de la nation Musqueam. Sur le côté nord de la grande galerie se trouvent les poteaux de Walter Harris et Rodney Harris de la nation Gitskan et de Stan Beyan et Ken McNeil des nations Tahltan-Tlingit-Tsimshian et Tahltan-Tlingit-Nisga'a. Celui de la famille Harris (le coin nord-ouest) représente un loup et un louveteau, et celui de Beyan et McNeil (le coin nord-est) un homme et un corbeau.

Au cours de quelques heures, nous avons travaillé sur de diverses activités en groupes. Une de ces activités consistait à examiner quelques plans de leçon portant sur les connaissances autochtones. Professeure Hare nous a demandé de déterminer si elles avaient été bien préparées ou non, et nous avons remarqué rapidement que plusieurs de ces plans de leçons contenaient des problèmes importants. Le défaut le plus courant était en conséquence du fait qu'ils ne représentaient pas les Premières nations comme peuples ayant de l'agence dans l'histoire du Canada. Par exemple, un des plans de leçon célébrait les réussites de Samuel de Champlain, mais il a été dictée entièrement du point de vue des colons européens. Les Premières nations étaient essentiellement des spectateurs passifs. Tout au long de ce processus d'évaluation, on nous a demandé de déterminer une ou plusieurs façons d'améliorer les plans de leçon. En d'autres termes, on nous a demandé d'incorporer en eux des connaissances autochtones plus légitimes. Dans quelques cas, la manière de le faire était pour nous assez évident. Dans d'autres cas, nous avons du réfléchir et je dirai que nous aurons probablement besoin de continuer à réfléchir à de telles questions pendant la reste de nos carrières.